l'après-midi démarre avec un atelier d'écriture spontanée, improvisé.
Il s'organise dans les locaux habituels...
Pourtant, un soleil de plomb de Novembre fait des clins d’œil et nous invite :
- " Venez vous installer dehors pour écrire, je vous caresserai le dos de mes multi rayons automnaux !"
Une future participante proteste :
- "Ah ! non, il va faire trop chaud dehors !"
Pour nous installer, il faut transporter les tables, elles sont lourdes.
Il est 14h30 environ, et nous sommes déjà bien occupés à notre sport favori :
la digestion des mets succulents que nous venons de partager ! Nelly, a rassemblé Chantal, Maryvonne, Cathy, Marie,Martine La consigne est donnée : "donnez 15 mots sur ce que vous voyez"
Côte à côte, avec chacune un stylo et un chemin de papier commun, elles acceptent et appliquent. Un brouhaha de mots laisse place à un temps de grande concentration. L'émotion, la réflexion, le mouvement, tout est permit, même les cris ! Des rires, des questions, des yeux qui réfléchissent, des sourires, des malaises, tout inspire, tout respire le mot exprimé.
Les phrases bizarrement numérotés entraînent bientôt enfin (!) l'histoire. La magie est créée, on s'amuse, on s'étonne. La lecture révèle les différents angles de vue.
Notre prochaine rencontre sera aussi spontanée pour les Sélistes qui le voudront lors de la Blé ! Rendez-vous pour le prochain article !
La
vallée et le site de Draguignan,
bien avant la fondation d'une bourgade fortifiée qui s'accroît en
ville médiévale, apparaît comme un modeste mais opportun lieu de
passage emprunté par les chemins méridionaux longeant les hauts
plateaux.
Préhistoire
et période pré-romaine
Vers
2500 av. J.-C., la contrée est peuplée par des peuples
cultivateurs et petits éleveurs : les reliques d'une
civilisation néolithique levant des menhirs et dolmens sont observés
par les archéologues, à l'exemple du dolmen au lieu-dit de La
Pierre de la Fée près de l'hôpital actuel de Draguignan. Les lieux
de vie de cette civilisation ne sont cependant pas connus
précisément. Sur les hauteurs ou dans le bassin, il semble que les
hommes fondant ensuite le cuivre aient exercé collectivement une
plus grande maîtrise hydraulique pour mettre en valeur précocement
la vallée.
À l’âge
du fer,
vers 700 av. J.-C., de petits villages fortifiés construits en
pierre sèches s'installent sur les hauteurs dominant la vallée,
notamment celui du Dragon (aujourd'hui près du domaine viticole du
même nom) et celui du Seiran. Dans la ville même, notamment dans le
quartier de la Tour
de l'horloge
et des Négadis, ont été trouvés une cabane, des ossements et des
poteries datant du Ve siècle
av. J.-C. Cela suggère que la plaine est habitée en permanence
et mise en valeur par les Ligures,
puissant peuple indo-européen
qui, dominant d'anciennes populations de langues non
indo-européennes, contrôlent les passages des Alpes du sud.
Au
IIIe siècle,
des peuples celtes surgissent du nord et s'allient aux Ligures :
les Salyens,
peuple celto-ligure s'imposent. Les historiens et archéologues,
dépourvus de secteurs autorisés de fouilles, en savent relativement
peu sur la période pré-romaine à Draguignan.
Période
romaine
La
Table
de Peutinger
montre qu'une voie
romaine
reliant l'Italie à l'Espagne, en passant par Fréjus,
Ampus
et Riez
traversait le bassin de Draguignan. Son tracé exact n'est pas connu,
mais on peut voir des fragments de la voie au quartier du Dragon,
ainsi que les ruines du petit pont romain qui traversait la Nartuby
entre Rebouillon et La Clappe. On sait qu'elle passait à peu près
au pied du Malmont, pour ensuite gravir les collines et passer près
du village d'Ampus.
Toujours
grâce à la Table de Peutinger, nous savons qu'un relais routier
nommé Anteae
se situait dans le bassin de Draguignan. Cependant, son emplacement
exact reste un mystère. Il serait possible qu'Anteae se soit trouvé
dans la vieille ville où des ruines romaines ont été trouvées.
Une autre hypothèse se base sur l'étymologie : il existe un
hameau nommé Lentier entre Draguignan et Ampus :
Anteae, Lentier, cela est proche, d'autant que la voie passait
probablement par Lentier. Un bémol cependant : ce relais était
indispensable avant de franchir les collines dracénoises, notamment
pour prendre des chevaux frais. Or Lentier est dans la montée. Mais
la « candidature » Lentier est sérieuse, et cette piste
ne doit pas être négligée. Trouver l'emplacement exact d'Anteae
est l'un des défis actuels de l'archéologie dracénoise.
Draguignan
n'a nullement accueilli de cité romaine, mais un groupement de
riches villae,
notamment celle du quartier saint Hermentaire, et de maisons fondées
par de plus modestes colons, anciens légionnaires
romains[1]
Ces domaines agricoles cultivaient la vigne et l'olivier, les
pressoirs
retrouvés en témoignent. De petits centres d'exploitation
champêtres romains, ancêtres des « bastides »
provençales, ont été retrouvés aux alentours de la ville. Il n'y
a aucune preuve qu'un véritable bourg de Draguignan se soit formé à
la fin de cette période.
Moyen
Âge
Le
nom de « Draguignan » est mentionné pour la première
fois en 909 dans le cartulaire
de Cluny. Il s'agit de l'inventaire des biens d'un certain Foucher,
père de Maieul, futur abbé de Cluny :
Fagentia
cum ecclesia et apendiciis suis, Dragoniano similiter
ce qui signifie : « Fayence
avec son église et dépendances, pareillement à Draguignan ».
Comme il y avait une villa avec église à Fayence,
cela signifie probablement que ce Foucher possédait en outre une
villa avec église à Draguignan, probablement celle de Saint
Hermentaire qui existe toujours.
Les
anciennes terres des Sarrazins
sont administrées par le fisc du comte
de Provence.
En complément des tombes et vestiges, des chapelles et des noms
d'évêques réfugiés, Draguignan sort de cette longue période
d'insécurité en véritable bourgade fortifiée [réf. nécessaire].
Mieux, la petite ville fournit son excédent d'hommes à la
reconquête agricole des basses vallées et rivages et s'enrichit
grâce à la renaissance d'un petit négoce. Fréjus avec son
ensemble épiscopal est reconstruite sous la férule de l'évêque
Riculphe en 990.
Vers
l'an mil, une seigneurie est fondée à Draguignan, gouvernée
collectivement par des chevaliers et des nobles. La position
fortifiée avec un dominium
ou donjon
s'élève sur le rocher où se trouve aujourd'hui la Tour de
l'Horloge. La ville fait partie du royaume de Provence qui affirme
une indépendance illusoire jusqu'à son rattachement en 1032 à
l'Empire. À cette époque est peut-être créée la légende du
dragon tué par saint Hermentaire, ce qui attire des pèlerins à
l'église saint Hermentaire, seul bâtiment restante de la villa
homonyme. Le dragon peut symboliser le païen, le sarrazin,
l'étranger.
La
population du périmètre urbain dracénois augmente énormément de
970 à 1245 sous l'égide des comtes de Provence.
Trois officiers s'installent dans la ville, notamment le bayle,
représentant du comte qui s'associe aux nombreux nobles qui
gouvernent déjà la ville, augurant une longue période de
croissance et de prospérité. Au XIIe siècle,
la dynastie des comtes
catalans
s'appuyant sur un redressement urbain s'impose dans le comté de
Provence divisé. Au début du XIIIe siècle
après l'union des deux comtés, ils deviennent suzerains de
Draguignan. Raymond
Bérenger V
en est une dernière grande figure comtale de 1209 à 1245. Une
grande enceinte munie de deux portes principales, rendant caduque
l'ancienne muraille, est construite autour de la ville. La ville
s'affirme commerçante avec une proche campagne placée sous le signe
de la trilogie naissante : élevage de moutons,
vignoble et oliviers. De nombreux couvents sont construits.
Le
comté de Provence passe par héritage à la branche cadette des
Capétiens,
représentée par Charles
d'Anjou,
frère de saint
Louis.
Les entreprises de la dynastie angevine vers Naples
et l'Orient stimulent le commerce. L'assemblée des états de
Provence entérine les bases de la législation et des impôts
comtaux.
Au
début du XIVe siècle,
la Provence paysanne ravagée par des disettes et une insécurité
croissante stagne. En 1341,
la ville est attaquée par d'importantes bandes de
pillards[réf. nécessaire].
Draguignan, à l'instar de l'Europe occidentale, est durement touchée
par la peste
noire de
1348. Le collapsus épidémique, psychologique et social fait
disparaître en quarante ans plus de la moitié de la population
locale car l'épidémie de peste revient ensuite périodiquement,
avec le cortège menaçant des famines, des guerres et des
brigandages causés par la perpétuation de la crise économique. En
1357,
les pillards, comptant sur la baisse drastique de sa population
valide, reviennent assiéger[réf. nécessaire]
la ville fortifiée, mais les confréries[réf. nécessaire]
fort actives animent l'ardeur défensive.
Le règne
de la reine
Jeanne,
souveraine à la fois incapable et inquiétante, accable les
Provençaux de 1343 à 1382. Les désastres démographiques n'ont pas
encore cessé que les troupes du duché
de Savoie
investissent Nice
et sa région, obtenant un traité de cession en 1388. Une intense
période de guerre et de brigandage des mercenaires licenciés
s'ensuit, alors que Draguignan se situe à proximité de la zone
frontalière. Une partie de la population émigre. Le redressement
par l'accroissement naturel et l'arrivée d'immigrants génois
ou piémontais,
vaudois
ou espagnols,
gavots
ou savoyards
joue un rôle similaire à la basse vallée du Rhône ou de Durance.
La
population passe de 3 500 habitants en 1300
après avoir été réduite à 1 800 revient à son premier
niveau en 1470.
Draguignan est peut-être la quatrième ville de Provence, loin
derrière Aix,
Marseille
et Avignon.
Le désastre démographique apparaît de plus grande ampleur dans les
vallées et montagnes proches, autrefois populeuses. Le XVe siècle
est une période de grandes réformes administratives, la seigneurie
devient plus autonome. Les XIVe
et XVe siècles
sont la grande période des comtes-rois angevins de Provence,
qui contrôlent en outre l'Anjou
et Naples
et qui font des entrées remarquées dans Draguignan, ville comtale.
Les
Temps modernes et l'Ancien régime
Une
période trouble inaugure la fin du XVe siècle.
Deux invasions successives de Charles
Quint,
petit-fils du Téméraire, la dernière tentative rejetée par une
furia marseillaise in extremis, déstabilise la calme
Provence[réf. nécessaire].
La
création en 1501 du parlement
d'Aix et
l'application de l'édit de Joinville en 1535 font entrer la Provence
dans l'orbite française, mieux que l'obéissance à l'ordonnance
de Villers-Cotterêts.
En effet, les délibérations communales sont rédigées sans
difficulté en français
par les puissants édiles alors que la majorité, peut-être 80 %
des habitants, ne parlent que provençal.
Le bilinguisme
ne s'impose que petit à petit en plus de trois siècles. Le
XVIe siècle
voit la ville prospère devenir chef-lieu de justice ou sénéchaussée. La Réforme
touche peu la ville et les rares protestants sont souvent massacrés,
comme Antoine de Mauvans. Draguignan reste une ville presque
entièrement catholique. En représailles, Paulon
de Mauvans
pille durement la ville en 1560[2].
En octobre 1590,
profitant de la dissidence de la Ligue
catholique,
le duc
de Savoie
prend la ville. Le
XVIIe siècle
voit la fin des signes d'autonomie de la ville dont la population
culmine à presque 10 000 habitants au milieu du siècle
classique. La destruction de la première Tour de l'Horloge par Louis
XIV punit
la ville de s'être alliée avec les frondeurs.
Il autorise cependant sa reconstruction en 1663 avec un superbe
campanile
qui s'élève à 24 mètres de hauteur. L'apogée dracénoise est
atteinte sous son grand règne.
Mais la ville
souffre[réf. nécessaire]
terriblement de la guerre
de Succession d'Espagne
ainsi que de la guerre
de Succession d'Autriche.
En 1707, le siège de Toulon rappelle la vulnérabilité de la
frontière. Draguignan, qui est aussi victime de la peste
sévissant à Marseille de 1720
à 1721, reprend aussitôt sa croissance. Et la ville catholique
s'investit dans la querelle janséniste
à partir de 1730.
La
ville de Basse Provence accueille le palais d'été des évêques de
Fréjus et une grande viguerie
au XVIIIe siècle,
alors que sa population passe de 4 500 à 6 500 habitants.
La Basse Provence est partout prospère : elle possède une vie
industrielle véritablement diversifiée, par exemple dans les cuirs,
les papiers,
les savons
et les soieries
et une économie d'échanges agricoles, en particulier par les
vignes, les oliviers et les bleds, ces derniers déficitaires étant
souvent importés. Les classes dominantes, bourgeoisie des offices ou
rentière, du haut et moyen commerce sont bilingues, le peuple
demeure fidèle à ses dialectes provençaux.
De
1789 à 1815
Le
début de la Révolution
française
est tranquille à Draguignan, une fois consumées les rumeurs
paysannes précoces. Deux Dracénois sont élus aux États-Généraux :
le
lieutenant-général Lombard-Taradeau pour le Tiers.
La récolte
de 1789
ayant été bonne, cette année ainsi que les suivantes sont calmes.
Toulon
devient en 1790
chef-lieu du département
de Var
alors que la candidate la mieux placée, Draguignan, n'obtient qu'un
rôle secondaire. Le département du Var tire son nom du fleuve
frontalier avec le royaume
de Sardaigne
incluant les possessions savoyardes.
Deux
députés dracénois sont envoyés à l'Assemblée législative de
1791 :
Honoré
Muraire
(modéré) et Maximin
Isnard
(girondin). L'année 1792
est en revanche moins calme, comme dans toute la France, avec le
début des Guerres
révolutionnaires
et la proclamation de la République.
Maximin
Isnard
est élu à la Convention
et Draguignan s'affirme en ville girondine. Barras
est représentant en mission à Draguignan. La
Terreur
ne fait pourtant que quatre[réf. nécessaire]
décapités à Draguignan alors qu'en 1795
l'inflation
économique frappe avec une terrible dureté la ville marchande comme
ses plus modestes habitants.
Cette même
année, Isnard ne cesse de rappeler la « trahison
républicaine » des habitants du chef-lieu départemental, les
Toulonnais ayant remis « les clefs de la ville » et
permis l'accès de la rade et du port à la marine
anglaise.
Le siège
mal engagé a permis à un jeune officier français d'origine corse,
Napoleone
Buonaparte,
de s'illustrer en montrant la qualité de la formation militaire
qu'il avait reçue à l'école de Brienne et à l'école
d'application d'artillerie de Paris. Isnard parvient à faire
désigner Draguignan comme une éphémère seconde préfecture
du Var. Mais la décision finale revient à Napoléon
Bonaparte
qui, conscient de la situation périlleuse de Toulon vis-à-vis d'une
agression militaire de la flotte anglaise hégémonique en mer
Méditerranée,
préfère confier la responsabilité préfectorale à Draguignan en
1797. L'argument d'une rancune personnelle envers les Toulonnais
justifiant ce transfert n'est pas recevable :
non seulement Toulon devait d'abord redevenir un grand port de
guerre, mais encore il convient de noter que les deux autres grands
ports militaires français n'avaient pas reçu non plus, à cette
même époque, le statut de préfecture. Ainsi Cherbourg n'était que
sous-préfecure (la préfecture de la Manche étant attribuée à
Saint Lô), de même que Brest (la préfecture du Finistère revenant
à Quimper). Que Toulon ne soit qu'une sous-préfecture n'était donc
pas, en tant que tel, une aberration.
Le
préfet Fauchet améliore la situation de la ville qui prospére sous
l'Empire.
Jusqu'en 1808,
les récoltes sont bonnes et de nombreuses petites industries
s'implantent. En janvier 1806,
l'empereur Napoléon nomme le baron d'Azémar préfet
du Var.
Ce dernier marque la ville de son empreinte, créant ce qu'on appelle
les « allées d'Azémar ». Il fait ensuite agrandir la
place du Marché et installer l'éclairage public.
À
partir de 1808,
les récoltes sont mauvaises, la conscription et les levées
exceptionnelles d'impôts pour défendre la France s'alourdissent, et
le brillant Azémar, remplacé, laisse sa place en 1811 à un
successeur plus effacé. En 1814,
lassée de Napoléon,
la ville, heureuse d'apprendre l'accession au trône de Louis
XVIII
fête la Restauration du Roi Bourbon.
En 1815,
après les Cent-Jours,
la ville est brièvement mais sévèrement occupée par l'armée
autrichienne.
De
1815 à 1870
En
1827 a lieu une crue
centenaire,
donc d'ampleur comparable à celle du 15 juin 2010, qui dévaste la
ville et ses environs. Draguignan, protégée par ses remparts et
beaucoup moins étendue qu'aujourd'hui, n'eut à déplorer que la
mort de deux personnes (4 morts à Trans).
En
1834, la vocation militaire de Draguignan commence avec la
construction d'une caserne, qui s'appellera en fin de siècle la
caserne Abel Douay.
Sous
Charles
X, un
nouveau palais
de Justice
est construit, inauguré en 1829. En 1836, la ville se dote d'un
grand théâtre, qui fonctionnera jusqu'en 1963, date de la
construction d'un nouveau théâtre plus grand.
Les
cultures sèches dominent avec l'olivier et la vigne, la culture du
mûrier
s'accroît massivement pour produire le fil
de soie.
Le retard dans l'adoption des techniques d'irrigation et d'arrosage,
mais aussi de vinification
malgré 800 000 hl de vins varois fort en alcool, pénalise le
département.
En
1848, Draguignan, ville de 10 000 habitants devenue
profondément républicaine en participant à la puissante
contestation contre la Monarchie
de Juillet,
possède un club démocrate-socialiste de 800 adhérents
[réf. nécessaire],
qui soutiennent une presse active de deux journaux socialistes et
influencent les nombreuses chambrées traditionnelles du Var. Elle
apprend avec enthousiasme l'établissement de la Deuxième
République.
Le Var, qui inquiète les partis conservateurs, élit Ledru-Rollin
à l'assemblée nationale. La modeste Draguignan, à l'instar de
Toulon plus peuplée avec 70 000 habitants, affirme souvent son
hostilité tant au prince Louis-Napoléon qu'au Second
Empire.
La
nomination de Georges
Eugène Haussmann
à la tête de la préfecture du 24 janvier 1849 au 11 mai 1850
correspond d'abord à une tâche politique. Le président
Louis-Napoléon a besoin d'un homme absolument sûr dans ce mauvais
département
du Var qui, s'illustrant avec trois autres départements, a donné la
majorité à son rival, le général
Cavaignac.
De plus, les évènements révolutionnaires à partir de 1848 en
Italie contre l'Autriche menacent le comté de Nice, frontalier du
Var, partie du royaume
de Piémont-Sardaigne,
d'une reprise des guerres austro-italiennes.
Haussmann
s'en acquitte avec brio : il parvient d'abord à éviter une
émeute « rouge » armée à Draguignan le 14 juin 1849
en mobilisant une centaine de gendarmes pour défendre la
préfecture. Cette tentative survient après une flambée de petites
révoltes populaires dans les grandes villes françaises. Mais
l'échec des socialistes et démocrates menés par le député
Ledru-Rollin à Paris, en particulier depuis l'École
des arts et métiers,
ramène une calme torpeur dans le Var. Il permet ensuite la fuite
vers Barcelone
de Charles-Albert, réfugié anonyme le 16 mars à Antibes
après sa défaite de Novare
le 23 mars et son abdication consécutive en faveur de son fils
Victor-Emmanuel.
Enfin, il parvient à retrouver une majorité de représentation
politique favorable au gouvernement par une incontestable action
politique.
En 1849,
le département de 360 000 habitants est plus étendu que de nos
jours. Couvrant 726 000 ha, il comporte quatre arrondissements :
Brignoles,
Grasse,
Draguignan
et Toulon.
La plupart des services départementaux sont à Toulon, qui bénéficie
d'une ligne de télégraphie.
Résident à Draguignan le préfet, le directeur de l'enregistrement
des domaines, l'ingénieur en chef des ponts
et chaussées,
le commandant de la gendarmerie. Des
troubles importants ont lieu quand les Dracénois apprennent le coup
d'État de Napoléon
III du 2décembre1851.
Draguignan
se modernise avec rapidité lors du Second
Empire,
notamment avec l'arrivée du chemin de fer, l'éclairage au gaz, le
télégraphe et la scolarisation de plus en plus importante. Le
rattachement du comté de Nice à la France en 1860 permet de
former, en y accolant l'arrondissement de Grasse, le département
des Alpes maritimes.
Draguignan se retrouve préfecture d'un département tronqué dont
la rivière
éponyme ne coule plus sur son sol. Le vieux Haussman dans ses
Mémoires
rappelle qu'il avait proposé sans succès une dénomination
logique : "Département de l'Argens".
En
1869, année de l'inauguration de l'église Saint-Michel entièrement
reconstruite, une Draguignan prospère élit le député libéral
Émile
Ollivier.
Il est nommé chef du gouvernement en juin 1870. Au Plébiscite
du 8 mai 1870,
les Dracénois votent encore massivement « Non » alors
que la France vote « Oui » à 82,71 %.
De 1870
à 1914 Dans les
années 1870,
une épidémie foudroyante de phylloxéra
ruine le vignoble dracénois, qui met du temps à s'adapter au
parasite et connaît beaucoup de difficultés[réf. nécessaire].
Les vignerons créent une coopérative en 1907.
Si la petite viticulture est parfois agonisante dans les années
1880, un puissant exode
rural,
véritable vidange, destructure le monde paysan des collines et
montagnes entre 1880 et 1950. Draguignan, les vallées de la Nartuby
et de l'Argens ne recueillent qu'une partie modeste du flux humain
qui alimentent villes et riches campagnes plus lointaines. La
stagnation de Draguignan desservi par le chemin de fer PLM (Paris
Lyon Marseille) à 993 kilomètres de Paris
illustre une domination politique et sociale, à la fois bourgeoise
et rentière, par une simple comparaison au dynamisme marseillais.
Marseille double sa population entre 1850 et 1900. Draguignan a
pourtant des atouts. Entre la
fin du XIXe siècle
et le début du XXe siècle,
l'agriculture encore dominée par l'olivier et le vers à soie
déclinent ainsi que l'industrie, et Draguignan n'est plus qu'une
ville à dominante tertiaire de services, encouragée en cela par sa
petite vocation administrative et militaire. La caserne Chabran est
construite en 1913
et reçoit un bataillon de chasseurs
alpins. On
construit à la Belle
Époque
le bâtiments des Archives
départementales,
une nouvelle gendarmerie et la Poste (laquelle est toujours en
activité), ainsi que le collège Gustave Ferrié en 1911,
lui aussi toujours en service. De nombreuses écoles, autant de
filles que de garçons, ouvrent leurs portes. En 1890,
un nouveau bâtiment accueille la bibliothèque municipale riche
d'anciens manuscrits prestigieux, qui se trouve toujours au même
endroit aujourd'hui. La ville découvre aussi l'éclairage
électrique,
l'eau
courante à domicile,
le cinéma,
les égouts
et le téléphone.
Une promenade dans les vieux quartiers piétonniers de la ville
actuelle, autour des placettes et des portes fortifiées, permet de
retrouver en imagination la ville d'autrefois. Politiquement,
Draguignan est républicaine de centre-gauche et vote pour le parti
radical.
Félicien Clavier, radical, est maire de la ville de 1881 à 1912 et
Georges
Clemenceau
est son député de 1885 à 1893, puis son sénateur de 1902 à 1920,
date de sa retraite politique. Cependant à partir de 1898,
Draguignan vote pour la SFIO.
Gustave
Fourment
devient maire et député de Draguignan en 1912.
De 1914
à 1945
La
Première
Guerre mondiale
reste dans les mémoires collectives comme une période de pénurie
et de marasme à Draguignan, avec plus de 200 jeunes habitants portés
disparus ou tués au front du Nord-Est, en particulier lors des
combats des Vosges en 1914 ou de Meuse en 1916. Une stèle
commémorative placée dans la cour de la mairie rappelle les
Dracénois morts aux champs d'honneur.
La ville, qui
enregistre en 1922 9 440 habitants dans un arrondissement de
109 650 habitants répartis en seize cantons et 94 communes, se
rattrape mieux que sa campagne durant les années 1920 sur le plan
démographique. Renforcée par le vieillissement des anciennes
générations dû à l'amélioration de l'espérance de vie, elle
atteint le cap des 10 000 habitants pour la première fois
depuis le XVIIe siècle.
Politiquement,
la ville est gérée, après la Grande guerre, par une coalition de
droite et de radicaux centristes. Le maire se nomme alors Achille
Ditgès. Gustave
Fourment,
qui a perdu son siège de maire en 1919, saisit l'opportunité de
devenir sénateur en 1920. En 1924, avec le retour au scrutin
uninominal, le siège de député revient à la SFIO, mené
localement par Auguste Reynaud. Il le demeure jusqu'en 1936, date à
laquelle Joseph
Collomp
est le candidat SFIO. Auguste Reynaud, comme Gustave
Fourment,
ont suivi Pierre
Renaudel
et Marcel
Déat -
les néo-socialistes - dans une scission. Joseph
Collomp
parvient entre-temps à la tête de la mairie en 1925.
En 1936,
le socialiste Joseph
Collomp
est élu député-maire de Draguignan. Il est l'un des 80 députés
qui votent contre l'attribution des pleins pouvoirs à Pétain
en 1940,
contrairement à de nombreux parlementaires varois, Gustave
Fourment
en tête.
Durant la
Seconde
Guerre mondiale,
la mairie est dirigée par Fernand Escullier. La Résistance est
assez vive et plusieurs réseaux s'implantent à Draguignan. En
novembre 1942, la ville est occupée par les troupes italiennes,
remplacées en 1943 par les Allemands. Le général Neuling réside à
Draguignan, où il installe le PC du XIIe
corps d'armée allemand. De nombreux jeunes dracénois partent pour
éviter le STO dans les zones sauvages du Haut-Var pour rejoindre des
maquis de diverses obédiences politiques. La Gestapo
et la Milice sont actives à Draguignan. Le plus célèbre résistant
dracénois, Georges
Cisson,
est fusillé en 1944. Draguignan
est en grande partie libérée par les FFI
le 15 août 1944 lors de l'opération Anvil-Dragoon. Les
parachutistes américains et anglais atterrissent au sud-est, à La
Motte.
Les Allemands, supérieurs en nombre et en matériel,
contre-attaquent dans la journée du 16 août pour reprendre le
contrôle de la ville. Quatre FFI sont tués mais la Résistance
tient bon. Grâce à l'action d'Hélène Vidal qui prévient les
alliés de l'insurrection dracénoise, la ville n'est finalement pas
bombardée par l'aviation américaine. La ville est libérée par le
551e
bataillon d'infanterie américain. Un monument commémoratif rappelle
l'endroit où les Résistants dracénois et les Alliés font
finalement leur jonction le 16 août à 22h30. Le général Von
Neuling se rend au général américain Patch. En 1963 est inauguré
un monument commémoratif érigé place de la Paix à la gloire des
Résistants du Var.
SPECTRE SONORE – LA MUSIQUE A VOIR Musiquesdu monde Invitation au voyage
Les musiques du monde touchent à l'ensemble des sonorités traditionnelles, populaires ou folkloriques de toutes les régions du monde. Seules celles incluant des instruments acoustiques traditionnels en font partie. La world music en est un aspect particulier et récent
Musiques d Amerique du nord
Les musiques nord-américaines sont variées, mais seuls les indiens de ce continent peuvent prétendre faire de la musique traditionnelle originale. Aux États-Unis, les musiciens folk sont les gardiens d'une tradition musicale d'une Amérique de pionniers. La country est une musique née dans les Appalaches, rythmique ou traînante, sentimentale ou émouvante. Le blues est une forme musicale vocale et instrumentale, dérivée des chants de travail et des gospels des populations afro-américaines. Ce style exprime souvent la tristesse et le désespoir. La musique cajun ou acadienne d’origine francophone est encore chantée en français en Louisiane et au Canada.
Musiques dAmerique du sud
Les musiques sud-américaines sont des styles extrêmement variés. Le plus souvent en langue espagnole ou portugaise elles peuvent être entrainantes comme la salsa, la samba, la lambada ou rythmées tels le merengue, la rumba, la timba. Le tango, plus sensuel, la douceur d’un boléro ou la nonchalance du reggae rajoutent à la diversité. Dans les caraïbes vous pourrez zouker ou redécouvrir une ancienne habanera. Les orchestres de mariachis pourront vous jouer une sérénade dans les rue de Mexico. Enfin les flûtes de paon, le charango et les tambours péruviens vous élèveront dans les hauteurs andines en respect aux ancêtres
MusiquesdAfrique
Les musiques africaines désignent essentiellement des musiques traditionnelles ou folkloriques à transmission orale mise à part au Maghreb où les musiques savantes arabe et arabo-andalouse se sont implantées. Elles sont caractérisées par une rythmique omniprésente, liée souvent à la danse. Elles se manifestent lors de festivités, mais aussi de cérémonies telles circoncision, baptême, mariage, funérailles, etc... La musique polyrythmique permet aussi à l'individu de trouver sa place dans le groupe, tout en donnant à ce dernier, une signature unique. La musique est aussi lié aux griots, les conteurs traditionnels qui véhiculent la mémoire de leur peuple
MusiquesdAsie
Les musiques asiatiques, vaste sujet l’Asie étant un immense continent où de nombreux styles de musiques traditionnelles se côtoient. Pour plus de facilité nous les classeront en trois catégories:
Les musiques d'Asie orientale
Les musiques d'Asie occidentale (indo européennes)
Les musiques moyen-orientales
Les musiques d'Asie orientale forment un univers à part : multiplicité des instruments, longue histoire, écriture musicale, théorie, hétérophonie, pentatonisme coexistant avec un système de douze sons à l'octave, allures souples et variables, énergie du souffle.. Viet, coréenne ou Cyno-japonaise toutes ces cultures relevant du monde de l'écriture chinoise et du bouddhisme partagent des traits communs nombreux au fil des échanges et de l'accueil de gammes, de noms, d'instruments venus d'Inde, d'Asie centrale ou du Sud-est. La référence à l'écriture en caractères, largement indépendante de la prononciation, permet ici de retrouver des filiations inaperçues, comme de mieux cerner les spécificités, l'esprit de chaque culture, de chaque peuple. Les musiques d'Asie occidentale s'inscrivent dans un contexte géoculturel qui privilégie très largement le principe modal. Tant dans les traditions arabe orientale que turque ou persane, le cheminement mélodique est commandé par un système de modes appelés maqâm. Chaque maqâm se caractérise par une échelle de notes spécifique et soumise à une hiérarchie précise; de ce fait, chaque mode véhicule un ethos qui lui est propre et qui donne sa couleur émotionnelle à la musique qui est jouée. Les musiques Moyen-orientales ont deux principales composantes. Les musiques arabes qui proviennent toutes de la tradition orale, présentent certaines caractéristiques communes, sous le couvert de la musique savante et de l'art d'interpréter le maqâm. Les formes traditionnelles de cette musique associent généralement des interprétations vocales et instrumentales, souvent en alternance. La musique hébraïque a un héritage s'étalant sur trois mille ans d'histoire avec naturellement une variété de ses constituants. De nombreuses cultures musicales sont à l'arrière-plan de l'évolution de cette musique comme celle des civilisations antiques et helléniques à l'époque des patriarches et des Temples, et celles de tous les pays de la Diaspora pendant environ deux mille ans de dispersion. On connait peu de chose sur les origines lointaines de cette musique. Des études ont permis la reconstitution de la gamme musicale hébraïque à 8 sons.
MusiquesdAustralie
Les musiques d’Australie La seule véritable musique traditionnelle australienne est la musique aborigène. Elle est surtout vocale. Les mélodies consistent principalement en une série de decrescendos d’une haute note jusqu’à une note plus basse, douce, soutenue ou répétée, suivie de sauts énergiques à un ton beaucoup plus haut. Les trilles compliquées se mélangent constamment aux différents tons de decrescendos. La polyphonie est utilisée dans certaines régions.
MusiquesdEurope
Les musiques traditionnelles européennes sont souvent d’origine moyenâgeuse. Très diverses d’un bout à l’autre du continent, elles peuvent être dansantes comme la bourrée auvergnate et la tarentelle des pouilles, polyphonique avec les chants bulgares ou corses, sous influence arabisante tel le flamenco ou entraînantes et marines comme les mélodies celtes.
Musiquesdoceanie
Les musiques d’Océanie sont souvent associées aux vacances. La véritable richesse de la vie musicale de ces régions constitue une réalité très complexe, aussi variée que ses archipels et atols. Toutefois, l'idée stéréotypée que l'on se fait de la musique des mers du Sud dérive d'images vagues où, sur des plages tropicales, l'ukulélé et la guitare hawaïenne accompagnent le chant des vahinés.
S'exercer soi-même à la vannerie offre la chance de pratiquer un artisanat qui permet, à partir de quelques brins de végétaux, de créer des objets beaux, utiles et durables. Il suffit de prendre le temps de comprendre et de répéter quelques gestes simples et trouver tout le plaisir de manipuler des matériaux naturels.
Pour débuter, la matière la plus facile à travailler est le rotin filé. La partie interne de la tige de rotin est passée au travers de filières pour obtenir de longs fils souples, de section ronde, calibrés de un millimètre à deux centimètres : c'est la moelle filée mate et blanche.
Sa résistance, sa flexibilité, sa capacité d'être calibrée, cintrée et teinte, offrent de nombreuses possibilités pour la réalisation d'objets utilitaires robustes ou d'ouvrages fantaisie d'une grande finesse.
Voilà, le Blog sur les talents des sélistes débute. Si vous pensez avoir du talent ou pas, et que vous avez quelque chose à partager laissez vos commentaires. Bon d'accord, pour l'instant il est un peu vide mais vous verrez, bientôt vous y découvrirez des merveilles jusqu'ici involontairement cachés à nos sens....